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Photo du rédacteurbastienrodrigues

Toujours le même bilan après Twickenham et ce nouveau Crunch !


Les deux équipes sont dans le couloirs avant de rentrer sur la pelouse
L'entrée des deux équipes pour ce Crunch ! (Crédit Photo: B.R)

Le rugby français vit une période noire dans son histoire. Et ce dimanche, elle continue à Twickenham. Les bleus ont perdu face à l’Angleterre sur le score sans appel de 44 à 8. Un match parfait du XV de la Rose avec des joueurs de classe mondiale. Un triste dimanche pour les supporters français. Des anglais jouant de tous les côtés du terrain alors que le « French Flair » a disparu. Faisons le point :

Coup de cœur :

Côté français : Damian Penaud étincelant en première mi-temps. Le centre/ailier clermontois est la seule satisfaction des 40 premières minutes avec des percées, des relances tranchantes et un essai en bout de ligne sur un mouvement magnifique de Yoann Huget. Penaud s’est employé en défense avec de nombreux retours décisifs dans son en-but pour empêcher Jonny May d’aplatir. Dans le pack d’avant, Iturria est resté combattant comme à son habitude mais comme à l’image de ses 7 avants il est resté trop discret. Le sourire du match français reste la rentrée du prodige Antoine Dupont. À la 47eminute, le demi de mêlée toulousain rentre en jeu à la place de Morgan Parra. En moins d’une mi-temps, il a changé son équipe ; toujours dans l’avancée, des franchissements dans des trous de souris comme à son habitude et un dynamisme qui change tout dans le jeu des bleus. Dupont envoie un message très fort à Parra et au staff du XV de France.

Côté anglais : Jonny May reste bien-sûr le joueur du match, avec un triplé. L’ailier à 100 à l’heure a été bien servi par son ouvreur, lui distillant des ballons à la perfection. Owen Farrell, grand artisan de la victoire anglaise, a joué juste tout le long du match. Des jeux au pied au millimètre près et une sautée pour May qui amène l’un de ses trois essais. La possession quasi-totale pour les anglais a permis à ses joueurs anglais de jouer à la perfection avec la défense française. Un 8 de devant puissant et conquérant qui gagne les mêlées, les touches et tous les points d’impact. Billy Vinupola toujours aussi puissant a renversé les défenseurs français. Les anglais ont cette âme de jouer sous le maillot frappé de la rose comme le montre le sacrifice de Curry avec la tête ensanglanté. La légende du public de Twickenham est bien réelle, un « God Save The Queen » repris par presque 80 000 en donnant des frissons. Un stade mythique où le silence impressionnant lors des tentatives de but des buteurs de chaque équipe reste dans les têtes et des chants comme le fameux « Swing Low Sweet Chariott » à couper le souffle.



Point noir au tableau :

Côté anglais : Un match où rien est à redire malgré deux petits points noirs. À la 55e minute, Owen Farrell aplatit un essai où Jonny May est coupable de retenir Dupont pour qu’il aplatisse dans son en-but et empêcher l’ouvreur anglais de marquer le 5e essai. Le mauvais geste de Sinckler sur Iturria a engendré une bagarre sans sanction et des plaquages violent non-sanctionnés.


Côté Français : Le match est vite à oublier pour nos bleus. Une équipe qui sombre de match en match, aucun changement ressenti chez les joueurs et dans le staff et des supporters français qui reste derrière l’équipe mais tristement. Sur ce match, une chose flagrante marque les esprits. Le manque de cadres pour remettre l’équipe à l’endroit et un manque d’orgueil de prendre 44 points chez les meilleurs ennemis anglais. Un pack de devant impuissant et sans révolte. Des pénalités en mêlée où les français sont repartis 20 mètres plus loin, des touches perdues sur des lancées approximatifs, des joueurs impuissants face à l’engagement des avants anglais et aucune réaction en défense où un guerrier véritable. Chez les trois-quarts, la charnière s’est littéralement noyée tout le long du match. De trop nombreux jeux au pied de Parra-Lopez, ces deux-là ont rendu trop de munitions ; permettant à des anglais de faire feu de tout bois. Des trois-quarts sevrés de ballons totalement à cause des jeux au pied de la charnière, de la possession anglaise et du manque de jeu des français. Une défense à la rue avec des manquements importants et à ce niveau ont le paye cash. Un fond de terrain laissé vide par les défenseurs français permettant aux joueurs anglais d’exploités notre fragilité sur le replacement en fond de terrain. Les joueurs n’ont plus aucune confiance comme le montre la situation lorsque Penaud sort sur protocole et Ntamack rentre en jeu sans savoir où se placer dans la ligne d’attaque française. Il est temps pour le staff des bleus de se poser de réelles questions sur la suite, les joueurs ont deux semaines pour se remettre en question est prouvé la grande nation de rugby que nous sommes. L’interview de Matthieu Bastareaud à la fin du match montre un ras-le-bol : "On doit surtout se taire, parce qu’on va prendre la grêle toute la semaine, individuellement et collectivement. Ce ne sera pas simple mais il faudra assumer. Et pour ceux qui auront la chance d’être rappelés, il faudra faire preuve de plus de caractère." Camille Lopez a souhaité signalé que dans cette débâcle, les joueurs ne sont pas les seuls responsables: "Il y a sûrement beaucoup de choses à revoir. Les premiers fautifs ce sont les joueurs, puisque c'est nous qui sommes sur le terrain. Mais il n'y a pas que nous et on n'est pas tout seuls dans ce naufrage."


Les joueurs du XV de France sont abattus après la nouvelle défaite à Twickenham dimanche (Crédit Photo: huffingtonpost.fr )

Ce match a été une orgie rugbystique pour des anglais affamés de ballons et de victoires. Des français à la traîne sur tous les points. Seul sourire, Dupont et Penaud montrent que la jeunesse a du « French-Flair ». Désormais, reste à savoir ce que veulent les joueurs et le staff. Le public croit toujours en son équipe mais s’ils suivent les matchs avec tristesse et dépits. 


Place à la trêve et au match contre les écossais. Une énième défaite de rang ou une victoire tant attendue ? Rendez-vous dans deux semaines au Stade de France.

B.R

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