Sidjil alias Djilsi, jeune Youtubeur Toulousain, qui, depuis un moment, fait ses preuves et ne cesse de nous surprendre. C’est accompagné de son cameraman et ami depuis une dizaine d’années, Benji, qu’il nous emporte dans ses drôles d’aventures ! J’ai pu lui poser quelques questions qui permettront à ses abonnées d’en apprendre encore sur lui. Et pour ceux qui ne le connaissent pas de le découvrir.
- Bonjour Djilsi, commençons par revenir sur votre toute première vidéo « Partir en tour de France en impro totale » lorsque vous l’avez publiée vous imaginiez-vous un jour percer et consacrer votre temps libre à Youtube ? Dans quel état d’esprit étiez-vous à ce moment là ?
Dijsi- Honnêtement j’espérais que ça marche, c’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire et forcément, au début j’hésitais. Auparavant j’avais tenté de faire quelques essais mais cela n’avait rien donné. De ce fait, j’avais totalement délaissé Youtube pendant quelques temps. Mais, lorsque j’ai posté cette vidéo, je ne pensais pas qu’elle prendrait autant d’ampleur en si peu de temps. Je l’ai surtout fait dans l’optique de profiter à fond de l’expérience et du voyage. Je m’étais préparé à ce que ça marche, ou pas, alors tant qu’à faire il faut aimer à fond ce qu’on fait et si ça marche tant mieux. Mais il ne faut pas faire ça uniquement pour l’envie du succès, c’est une histoire de passion
- Concernant les retours de vos vidéos, les likes, les commentaires, mais aussi les messages encourageants sur les réseaux, comment avez-vous réagi face à toute cette attention de gens vous ne connaissiez pas ?
Djilsi- Au début cela m’a fait bizarre car tout est arrivé d’un coup comme un gros coup de massue, je n’ai pas eu le temps de réaliser. Ce n’est pas venu petit à petit mais pour l’instant tout va bien j’arrive à gérer et répondre à tous mes abonnés par messages privés. Et même si je ne peux pas répondre à tous les commentaires sous mes photos/vidéos Instagram j’essaie de mettre mon petit cœur partout, montrer ma présence et, avec le temps, je m’habitue et ça me fait toujours autant plaisir, c’est fou ! Malgré les messages négatifs ou insultants qui sont une minorité dans le lot, cela me passe au dessus, je ne garde que le positif.
- Êtes-vous pareil dans ta vie de tous les jours que dans vos vidéos ? Ou doutez-vous parfois ? Lorsque vous tournez une vidéo est-ce qu’il vous arrive d’avoir peur de douter de la réaction de vos abonnés ?
Benji- Il est complètement le même, je dirais même qu’il se limite dans ce qu’il fait au quotidien.
Djilsi- C’est vrai, à mes débuts, j’étais excessivement vulgaire car malheureusement je le suis dans ma vie de tous les jours. Enfin, pas méchant mais grossier pour tout te dire. Comme personne ne regardait mes vidéos je m’en fichais mais mes proches m’ont encouragé à limiter cette grossièreté et penser aux retours que j’aurais. D’ailleurs j’en ai eu concernant certaines vidéos comme le micro trottoir sur les fantasmes et c’est finalement ce qui m’a fait limiter les gros mots. Et maintenant, même si je réduis les blagues trashs (humour noir) et insultes, je reste quand même moi à 100%.
- Parlons un peu de votre famille si vous me le permettez, que pense-t-elle de ce que vous faite ?
Djilsi- C’est évident qu’ils me soutiennent à fond et j’en suis content, maintenant que tout fonctionne bien, c’est génial. Cela devient concret et passe d’une activité à un métier, ce qui est incroyable. Il faut savoir que depuis petit j’aime me filmer, piquer les caméras et ça, ma famille, mes amis le savent. Alors, ils ne pouvaient que me soutenir et comprendre cette passion. J’ai essayé des études et des boulots à droite à gauche mais ils sont conscients que je me suis toujours retourné vers Youtube. C’est vraiment un coup de cœur pour moi, je crois que je ne me voyais pas faire autre chose.
- Depuis le commencement de votre chaine Youtube jusqu'à maintenant vous est-il arrivé de vous faire interpeller dans la rue par des abonnés. Comment avez-vous réagi les premières fois ?
Djilsi- Oui bien sur ça arrive et justement en arrivant nous nous sommes fait interpeller pour faire un selfie, ça fait plaisir de se dire qu’on nous reconnait, c’est incroyable. J’arrive pas à réaliser, surtout la fois où on m’a reconnu à Paris c’est encore plus impressionnant de se dire que ce succès ne s’arrête pas qu’à Toulouse. C’est vraiment incroyable comme sensations et je ne réalise toujours pas. Jusque-là tout n’était que du virtuel et se prendre la réalité en pleine face comme ça c’est juste magique.
- Comment se passe les vidéos « Cache la Cam » avec les inconnus que vous ciblez ? Est-ce qu’il vous ait déjà arrivé de ne pas mettre une scène au montage à cause d’un différend avec des personnes ?
Djilsi- Non cela ne m’arrive pas, si je ne mets pas une scène au montage c’est que la réaction de la personne n’est pas celle que j’attendais. Au contraire, j’aimerais que certaines personnes réagissent mal durant mes caméras cachées car c’est marrant et au final c’est ce que je recherche. Je n’ai absolument pas peur de devoir prendre un coup, ça fait parti du jeu. Seulement à Toulouse il est très compliqué d’atteindre ce résultat les gens en général sont trop gentils et prennent le temps, c’est plus ce que je vais rechercher pour mes micro trottoirs car il faut qu’ils soient ouverts d’esprits et sympathiques pour que cela passe de manière agréable.
- Avant de tourner ces vidéos vous arrive-t-il d’avoir le trac, le stress ? Ce n’est pas anodin d'aller dans une fac, prendre la parole et déranger un cours dans un amphithéâtre rempli de gens qui ne comprennent pas ce qu’il se passe.
Djilsi- Honnêtement oui, il m’arrive d’avoir le stress avant de tourner certaines de mes vidéos et mon dernier stress remonte à l’intervention faite au sein de la fac. Sur place j’étais même à deux doigts d’annuler. Cependant c’est de la bonne pression et j’espère ne jamais la perdre. Si un jour je la perds c’est que ça ne va plus, je n’espère pas en arriver la. C’est ce qui m’aide à donner le meilleur de moi et cela reste malgré tout une bonne sensation.
Et pour répondre au contenu de la vidéo tournée à la fac lorsqu’ils ont commencé à réagir j’étais content je n’attendais que ça. Mais j’étais tout de même surpris et je ne comptais pas les lâcher. Malgré que la fin ne se soit pas passée comme prévu, on m’a beaucoup reproché de ne pas être retourné dans l’amphithéâtre pour annoncer que c’était un piège, mais ce sont les aléas des caméras cachés et, j’espère que la professeure ne portera pas plainte.
https://www.youtube.com/watch?v=ZG49wY1oexc&t
- De ce fait, comment faites-vous pour vous motivez, vous endurcir pour faire face à ces réactions là qui peuvent parfois décourager lorsque l’on débute ?
Djilsi- Pour tout te dire, quand j’ai commencé, je ne m’attendais pas à réussir, mais quand j’y pensais, je me disais que quoi qu’il arrive il fallait que je sois prêt à faire face aux critiques et savoir faire la distinction entre conseil, bienveillance et méchanceté gratuite. Et j’arrive parfaitement à gérer ça. Je me concentre uniquement sur le positif et les conseils pour toujours m’améliorer et il faut savoir que déjà dans ma vie de tous les jours les critiques ne m’atteignent pas. Donc cela ne commencera pas virtuellement. Mais honnêtement cela reste raisonnable en général…Bon sauf pour la vidéo de la fac, les insultes se sont enchainées, on m’a même souhaité la mort, c’est très excessif, mais bon, je peux comprendre que ça ne plaise pas à tout le monde.
- Pour tous vos abonnés qui ne vous connaissent depuis ces derniers mois, mais aussi pour ceux qui vous découvrent, pourriez-vous nous parler du petit garçon que vous étiez, est-ce que vous aviez déjà cet esprit farceur et blagueur comme aujourd’hui ?
Djilsi- (Rire) On va encore demander à Benji qui me connait depuis longtemps, je lui laisse la parole.
Benji- Honnêtement t’as pas changé (rire) mais après il était quand même plus cascadeur avant. Il était impossible pour lui de rester en place, il sautait partout sur les grillages il était hyper énergique il fallait qu’il fasse des saltos…
Djilsi- Oui c’est vrai que je me suis beaucoup canalisé depuis. Avec Benji on se connait depuis une dizaine d’années et dans le collège où on était à Carcassonne, on ne se connaissait que de vue et il savait juste que j’avais la réputation du mec qui saute partout qui grimpe partout. Mais si on parle réellement du petit garçon avant le collège/lycée, j’étais plutôt quelqu’un de discret dans ma vie sociale, j’étais solitaire mais j’étais moi-même en famille quand même. J’aimais faire rire les gens et les embêter.
- Que direz-vous à un adolescent ou un adulte qui souhaiterait suivre vos pas et se lancer dans Youtube mais qui n’ose peut-être pas, qui n’a pas franchi le pas de la publication ?
Djilsi-Je lui dirai de réfléchir un minimum, à se préparer à toutes situations sans trop réfléchir non plus. Il faut se lancer et laisser parler notre cœur, la passion et tout ira bien. Il faut s’attendre à tout, au succès comme l’ignorance, ça fait parti du jeu.
- Sans parler de vos abonnés, à titre personnel, êtes-vous fier de ce que vous faites ? Etes-vous satisfait ou plutôt exigeant avec vous-même ?
Djilsi- Non pff c’est pourri ce que je fais (rire) non plus sérieusement je suis content de ce que je fais mais au fond de moi je suis conscient que je peux faire mieux et je continuerai de m’améliorer de jours en jours. Pour que cela touche les abonnés il faut que ce soit fait correctement avec le cœur et pas bâclé juste pour poster. Même si il faut des moyens on peut toujours évoluer cela se fait avec le temps. Et j’espère ne jamais être parfaitement satisfait, il faut qu’il y est du défi et surtout rester humble, on peut toujours mieux faire.
Aurore Bouchy et B.R
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