À deux jours d’affronter la grande équipe du Leinster, le Stade Toulousain est toujours le plus gros palmarès européen. Les rouges et noirs sont peut-être redevenus le grand club du rugby. Invaincu depuis 12 matchs toutes compétitions confondues, le club de la ville rose a retrouvé son jeu d’antan. Alors, le club aux quatre coupes d’Europe et aux dix-neuf titres de champion de France est-il prêt à soulever de nouveau des trophées ?
« Jeu de mains, jeu de toulousains » l’expression prend de nouveau tout son sens depuis le début de la saison. L’effectif n’a pas forcément de nom clinquant, en considérant qu’Antoine Dupont n’est pas encore à ce niveau. Malgré tout, le club possède des qualités offensives importantes avec les flèches Kolbe, Huget ou encore Guitoune et défensive le prouve le troisième-ligne Elstadt.
Un renouveau venu des avants !
Le renouveau du Stade Toulousain passe aussi par ces avants. Dans ses années de gloire le club avait l’un des meilleurs packs. Aujourd’hui, ce pack a retrouvé de sa superbe ; conquérant et toujours dans l’avancé, c’est lui qui amène cette équipe vers une nouvelle dimension. Le jeune Julien Marchand montre bien ce renouveau, nouveau capitaine à seulement 23 ans. Bien épaulé par des joueurs puissants et qui ne lâchent rien, Iosefa Tekori arrivé de Castres en 2013, le samoan d’1 m 98 s’est enfin imposé et est désormais indiscutable et indispensable. Les avants des rouges et noirs se mélangent entre jeunes et anciens. La première ligne, a une moyenne d’âge de 24, ans est pourtant dominatrices. Ces jeunes-là sont déjà l’avenir du XV de France. Ensuite, en deuxième et troisième ligne, les joueurs sont polyvalents mais toujours aussi efficaces. Jérôme Kaino, double champion du monde avec les All Blacks, est arrivé comme une star au sein de l’effectif mais le grand troisième ligne maoris fait du bien à ce pack toulousain.
Les arrières concrétisent le travail des avants.
Grâce à ce pack si conquérant et dominateur, la ligne de trois-quarts ne peut évoluer que dans les meilleures conditions. Le Stade Toulousain a toujours été connu pour son jeu de vitesse, d’évitement et de jeu après contact. Depuis le début de saison, les supporters ont retrouvé le jeu qu’ils applaudissaient et qui les faisaient vibrer. Un Cheslin Kolbe (ailier de poche sud-africain recruté à l’été 2018) en véritable révélation du Top 14 qui fait ce lever le public tout entier par ces appuis dévastateurs. Le retour du prodige Antoine Dupont et avec la naissance de joueurs de véritables talents comme Holmes, Guitoune et Romain N’tamack.
Un club qui se reconstruit d’une forte belle manière !
Le club haut-garonnais a montré son renouveau avec des performances XXL face à des grands noms français et européens (Clermont, Racing 92 ou le Leinster). 2èmedu classement après la phase aller du championnat à 3 points du leader clermontois. Avec un bilan de 10 victoires, 2 nuls et 2 défaites, la saison a commencé de la plus belle des manières et le club a retrouvé le soutien de son public.
Le club rouge et noir a radicalement changé depuis le départ du manitou Guy Novès. Un changement de Président, un changement total de staff, des anciennes gloires revenues au premier plan et une équipe entre jeunes et moins jeunes. Didier Lacroix (ancien joueur au sein du club) a succédé à Jean-René Bouscatel (ancien président pendant 25 ans). Les joueurs sont maintenant managés et entrainés par Ugo Mola et Régis Sonnes (entraineur principal), William Servat (entraineur adjoint) et trois entraineurs assistant Jean Bouilhou, Clément Poitrenaud et Laurent Thuery. Lorsque ces noms retentissent dans les oreilles, les souvenirs des anciens titres du club ressurgissent immédiatement.
Le public attend maintenant la fin de la saison et les phases finales pour voir enfin ses joueurs soulever un nouveau trophée et pourquoi pas le fameux doublé.
B.R
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